Suède du 30 aout au 2 septembre
Palange
Vendredi 30 aout en fin de journée, nous sommes arrivés dans un airbnb que nous avons réservé le jour même suite à l'annulation de la part de l’hôte qui était censé nous accueillir. Nous sommes arrivés sous un ciel gris et froid dans un lotissement de maisons en bois suédoises rouges et jaunes plutôt esthétiques se trouvant dans le village de Palange. Nous cherchions la notre. Nous sommes passés devant une maison un peu délabrée avec des outils posés à droite et à gauche, un échafaudage sur le côté, des vitres sales...
Ça faisait un peu hangar à bateau. Nous nous sommes dit que ce n'était surement pas là. Ben si, vous l'aurez deviné. On a eu l'espoir que l'intérieur ne soit pas à la mesure de l'extérieur. Ben si, vous l'aurez deviné. Airbnb, c'est hyper variable en fait. On peu tomber sur des petits bijoux comme en Norvège, et sur des logements comme celui là. Le problème était plutôt le prix que nous avons payé pour ce hangar : plus de 100 € la nuit, c'est à dire plus cher que le petit bijou norvégien. Sans vous faire tout le descriptif, c'était à pleurer...Mais pas de souci, après quelques minutes de french touch, on a retrouvé un peu d'optimisme : on était à l'abri, le gars est venu nous voir vers 21h, il était très sympa (on lui a demandé une passoire et un saladier quand même) et nous a proposé de nous montrer des coins sympas le lendemain. Il nous a loué un kayak, un canoé et une barque (avec un petit moteur électrique branché sur une batterie de voiture, mais qui n'a jamais marché, heureusement qu'il y avait des rames) pour les 2 jours et pour la modique somme de 25 € en tout.
Après une bonne nuit sur des matelas à ressort (ou plutôt des ressorts avec un peu de matelas) datant de quelques centaines d'années, nous nous sommes réveillés avec un beau soleil.
Nous avons passé une bien belle journée au bord de la mer :
Le lendemain, 1er septembre, il ne faisait vraiment pas beau. Nous en avons profité pour avancer dans l'organisation de notre voyage. Nous avons fait le premier vrai temps de classe du voyage. Avec Marie, nous nous sommes rendus compte que nous avions des divergences pédagogiques. Les 2 photos du haut, c'est moi qui fait la classe, la photo en dessous, c'est Marie.
Notre gentil hôte nous a proposé de ramasser les groseilles de son jardin. Puis nous sommes allés faire une promenade en forêt dans le but d'observer la faune. Nous n'avons rien vu mais...nous avions déjà remarqué que la myrtille était présente partout en Scandinavie. Nous avons remarqué qu'elles étaient mures, nous avons donc fait une petite cueillette. Et ensuite, devinez ? Session confiture de myrtille et gelée de groseilles. Nous avons fait 2 gros pots et demi de confiture, de quoi tenir une bonne partie de notre voyage. Nous avons donc bien rentabilisé cette journée de mauvais temps.
Au revoir la Suède !
Finlande : du 2 au 6 septembre
Nous avons pris la route pour la Finlande. Nous n'étions pas loin de la frontière qui se trouvait vers Kalix. Elle se trouvait à proximité d'un inévitable IKEA AAAAAA !
Si la frontière était invisible, nous notions des changements nets. Tout d'abord la langue. Je ne sais pas s'il existe en Finlande des mots de moins de 15 lettres avec plus de voyelles que de consonnes. Nous avons noté plusieurs mots avec 5 A ou 5 U, dont certains à la suite, du genre Taalukkippaalua.
Ensuite, dès que nous sommes descendus de notre vaisseau pour nous frotter à l'autochtone, nous avons noté une différence nette avec le reste de la Scandinavie. Je m'explique. En Norvège et en Suède, nous avions un peu l'impression d'être observés comme des bêtes curieuses, ressentant plutôt des ondes négatives dans ces regards qui, paranoïa mise à part, semblaient dire "qu'est ce qu'ils viennent nous emmerder chez nous ceux-là" sans comprendre que nous participions indirectement à leur économie locale. Je ne sais pas si cela tient à un manque d'intelligence et d'ouverture d'esprit de leur part ou au fait qu'ils se retrouvaient fasse à une famille très bruyante avec une tente sur le toit. Surement un peu des deux. Et dès que nous essayions d'établir la communication (même et surtout dans les commerces !!!) un mur de glace s'établissait assez rapidement, nous en bas et eux en haut du mur. Notre manque de maîtrise de la langue anglophone ne nous laissait aucune chance et terminait d'assoir leur grande supériorité de propriétaires de leurs terres.
Bon je me suis un peu lâché mais ça fait du bien car c'est difficilement compréhensible comme comportement (qui, soit dit en passant, n'est pas sans rappeler l'accueil réservé aux touristes dans certaines régions de France). Il va de soit que nous avons rencontré des gens très sympas, par exemple les hôtes airbnb.
Donc, en Finlande, pas du tout. Nous n'avons pour le moment rencontré que des gens ouverts, sympathiques et qui semblaient amusés par le jeu de la communication avec des étrangers difficilement compréhensibles. Ca fait du bien de se sentir accueillis.
Petite pause pique nique à Oulu au bord de la plage par 26 °C, ça change !!! Super agréable.
Côté face
Côté sourire du carreleur...
Nous voilà arrivés à Haapajarvi, à mi chemin entre Kalix et Helsinki. Ce sera une étape d'une nuit pour couper la route en deux. C'est dommage car nous étions super bien dans ce logement tout juste rénové, nous devions être les premiers. Tout était neuf et de qualité et surtout, il y avait un sauna ! Mais en Finlande, comme en Suède (sauf dans notre dernier logement) il y a un sauna dans toutes les maisons, c'est culturel.
Le soir, je suis allé courir pour la raison suivante : nous organisions notre séjour à Tallinn où nous serons accueillis par des amis de mon père. Celui-ci m'a dit que pendant notre séjour, du 6 au 8 septembre, avait lieu le marathon de Tallinn et que ses amis allaient courir le 10 km. On s'est d'abord dit que ça tombait mal car ça nous enquiquinerait pour notre visite. Puis finalement, on a inscrit presque toute la famille. Manu au 10 km, Timothée, Salomé et Samuel à la kids race et Héloïse à la Clavicule race. N'ayant presque pas fait de sport depuis le début du voyage alors que je m'étais engagé à en faire tous les jours, j'ai saisi l'occasion pour me relancer. Bref, j'ai couru autour d'un lac près de la maison après que notre hôte Klaudia nous ait informés qu'il y avait un ours brun à proximité et que son frère l'avait vu. J'ai plutôt fait un bon temps du coup. Mais surtout j'ai observé la faune. Je n'ai pas vu d'ours, mais j'ai surpris un beau lièvre et j'ai pu observer un beau couple de volatiles sur le dos desquels j'ai cru voir le fils de Perrine et Yoan. Vous avez deviné ? Il s'agissait du vol d'un couple d'oies sauvages. Pour ceux qui ne connaissent pas Perrine et Yoan, leur fils s'appelle Niels.
Depuis Berlin, c'était la première fois que nous achetions de l'alcool (à part quelques bières à moins de 4 ° autorisées à la vente dans les supermarchés mais pas bonne du tout). L'alcool s'achète dans un magasin public qui s'appelle, en Finlande, ALKO. C'est géré par l'état, c'est très cher et c'est moins cher le we, ce qui a développé dans le comportement des scandinaves une façon de consommer l'alcool qui est discutable. En effet, s'est instauré comme une sorte de rituel la cuite du WE, très généralisée. Donc une bonne partie de la population attend le we pour acheter de l'alcool et se bourrer la gueule. Ce n'est pas une légende, et ils ne font pas ça à moitié. Il y a dans les taxis une vitre anti-vomi pour ne pas arroser le conducteur. Nous avons observé à Bergen, un dimanche matin, un couple qui n'arrivait plus à marcher et cela ne semblait absolument pas interpeller les autres passants. Certains s'attachent autour du cou une écriteau avec leur nom et leur adresse pour qu'on s'occupe d'eux en cas de besoin.
Nous avons donc fait pareil avec Marie puisque c'est un des objectifs de notre voyage : essayer de vivre comme les autochtones. Nous nous sommes attaché autour du cou une pancarte avec écrit dessus notre nom et l'endroit où nous dormions dans la maison au cas où l'un de nous ne serait plus capable de s'en souvenir. Ça a failli servir après 3 semaines sans alcool.
3 septembre : en route vers Helsinki
Un gros morceau de route nous attendait. On ne pouvait pas quitter la Scandinavie sans prendre une photo de ce panneau que nous avons vu des centaines de fois sur le bord de la route. Il y en a vraiment partout :
Ca c'est juste un nuage carré...Nous trouvions ça...abscons.
Après 6 heures de route, nous arrivions à Keskiössä. Et là, un couple de Finlandais septuagénaires, Léa et Erik, nous a accueillis comme si nous étions de la famille et a conforté notre impression positive sur l'accueil des Finlandais. Rapidement, ils nous ont proposé de boire un coup dans leur "coin feu" et nous avons vécu notre premier vrai moment d'échange. Et c'était super, nous avons rencontré un couple très tendre et apaisant avec qui nous avons échangé sur beaucoup de sujets malgré la barrière de la langue. Nous leur avons offert de déguster un de nos deux saucissons au gibier fumés maisons (offerts par Manu Bigoni juste avant notre départ). Ils ont adoré, Léa me dit que j'avais obtenu un 10.
Puis pendant que nous savourions cet instant, un vol d'oies sauvages est passé au dessus de nos têtes. Léa, amoureuse des oiseaux, nous expliqua qu'elles partaient vers le sud et nous parla encore longtemps des oiseaux.
Voici un petit florilège de la langue finnoise :
Va comprendre comment trier tes bouteilles :
