
Réponses à nos devinettes :
Le piercing sauvage :
Timothée apprenait gentiment à Salomé et Samuel à pêcher au lancer. Les deux se débrouillaient très bien. Lorsque Salomé retira la ligne de l'eau un peu brusquement (un peu comme si elle ferrait un poisson alors qu'il n'y en a pas), le bas de ligne gicla hors de l'eau et l'hameçon vint s'accrocher...sur le front de Samuel. Bien ancré, il décida de séjourner quelques temps et Samuel l'y aida. En effet, surpris et affolé, comme souvent dans ces cas là, au lieu de mettre en œuvre le geste adéquat, il fit l'opposé. Et cette maladresse n'est surement pas à imputer à l'âge du sujet car bon nombre d'adultes se reconnaitront : Samuel, plutôt que de détendre le fil, en hurlant pris la fuite dans le mauvais sens, tendant le fil et ainsi ancrant encore plus surement l'hameçon.
Salomé, autant affolée que sa victime, lâcha la canne et s'enfuit en criant. Timothée, voulant reprendre les choses en main, saisit la canne et suivit Samuel pour détendre le fil, ce qui ne fonctionnait pas puisque Samuel continuait d'avancer dans le mauvais sens et n'entendait pas son sauveur qui lui criait de s’arrêter puisque lui-même criait. Cette scène ne dura que quelques secondes mais restera gravée dans nos mémoires comme un hommage à Laurel et Hardy. Bien entendu, ce piercing sauvage ne resta pas, l'hameçon fut aisé à retirer et la cicatrice n'existe presque plus.
L'empreinte :
L'empreinte que vous voyez sur la photo est une empreinte d'élan, il y en a beaucoup en Norvège, mais il n'y a pas de Caribou. Et comme pour valider notre hypothèse, nous avons vu hier un élan mâle à environ 10 mètres, c'est assez impressionnant. Nous étions dans la voiture et nous nous sommes arrêtés. Il est resté quelques secondes et est parti. C'est plus gros qu'un cerf, ses bois ont une partie pleine. Depuis, on passe pas mal de temps, dès qu'on voit un panneau "attention élan" à lorgner entre les arbres.
Plusieurs d'entre vous ont trouvé les réponses, bravo.
La suite, lundi 26 aout :
Nous avons fait une jolie balade en bord de mer à Utvorda. Nous y avons découvert tout un site fortifié datant de la deuxième guerre mondiale, ce qui a mis en lumière nos grandes lacunes en histoire.







Ouf, Timothée a fabriqué un arc au cas où on rencontre un élan en rute.

Ah oui, petite piqure de rappel, ne pas oublier que nous sommes au bord de l'océan. Là, nous sommes à marée basse.
En Norvège, il y a peu de chemins de randonnée mappés par rapport aux immenses possibilités, mais par contre, ces rares chemins sont extrêmement aménagés : plusieurs toilettes sèches sur le parcours, refuges non gardés avec barbecues pour satisfaire une des passions des Norvégiens : faire griller des saucisses et laisser ses déchets sur place, ce qui est assez contradictoire avec l'aspect ultra nature ancré dans leur mode de vie.


Les fortifications (blockhaus, réseaux sous-terrains, restes d'artillerie, même une chapelle sous roche)


La chapelle :


On peut tout explorer librement, c'est d'ailleurs assez dangereux avec des bouts pointus de métaux qui sortent du sol. Il faut être muni de lampe frontales, ce que évidement nous n'avions pas prévu...Un portable pour 6 c'était juste. Des galeries souterraines et des escaliers s'enfoncent sous le blockhaus très loin et profond, nous avons arrêté notre progression pour cause de flipage incontrôlable...
L'entrée de la chapelle :



Oh un aigle royal !

On a terminé la balade par une baignade intégrale dans le fjord, en slip. Pas de moqueries svp, 2 paramètres ne jouent pas en ma faveur : la couleur de mon caleçon et la température de l'eau, que nous avons estimé entre 14 et 16 degrés.


Et un bon repas à la maison...
Enfin un truc vraiment bon en Norvège à part le poisson (bon, c'est vrai, on n'a pas goûté la viande d'élan...) : Les gaufres norvégiennes. Délicieux !!! A tel point qu'on va essayer d'acheter un appareil en France.



En Norvège, il y a une coutume, absolument pas écolo, qui consiste à laisser une ou plusieurs lumières allumées proche des fenêtres pour lutter contre la déprime liée à la nuit hivernale, repère concret et moral dans la nuit. Mais cette coutume s'est étendue à toutes les saisons et ces lumières sont allumées partout dès qu'il fait nuit.
27,28 et 29 Aout : les îles Lofoten
Nous avons repris la route. Après consultation de la météo, nous avons vu qu'une fenêtre de beau temps se dessinait pour 2 ou 3 jours et qu'ensuite un vrai changement vers le mauvais temps (pluie et de plus en plus froid, neige sur les Lofoten) se préparait. Nous avons donc décidé d'accélerer pour ne pas être venus jusque là sans voir les îles Lofoten, classées au patrimoine mondial de l'UNESCO. Mais cela nous demandait de sacrifier une journée de grand beau temps pour rouler. Nous avions réservé une traversée par ferry à 1h45 du matin et nous avions 9 heures de route. Nous étions donc très larges, avec une marge de 4 heures, ce qui nous a permis de faire des poses sympathiques. Lors de ce trajet, nous avons passé le cercle polaire et paradoxalement, c'était la journée la plus chaude que nous avons vécue en Norvège avec 25 ° à l'ombre.







Nous avons pris le ferry à Bodo à 1h45, nous avons mal dormi et sommes arrivés à 6h30 au sud des iles, à Reine. Tout était dans le brouillard avec une pluie fine déprimante...Nous sommes allés au village le plus au sud qui s'appelle A...

Et qui bien sûr ne se prononce pas "a".
Nous avions faim, rien n'était ouvert, nous avons attendu que la pluie s'arrête pour sortir le réchaud et se faire un ptit dèj. Tranquillement, le temps s'est amélioré pour nous dévoiler progressivement toute la magie de ces iles.
Les iles Lofoten : nous avons beaucoup lu d'articles sur internet, écrits pour la plupart par des baroudeurs voyageurs de tous poils mais surtout des voyageurs français, ce qui a son importance. En effet, la plupart de ces exposés étaient teintés d'une rallerie et d'un pessimisme décourageants : "les Lofoten, c'est surfait, on en fait tout un plat mais tout ce qu'on y trouve on peut le trouver ailleurs en Norvège sauf que là tout est concentré, il y a de la merde et du PQ partout, il est impossible de trouver un endroit pour faire du camping sauvage, il y a des panneaux "interdit de camper" partout..."
Bon, tout est faux. Si on sort de la route principale, la E 10, on n'a que l'embarras du choix niveau spot de camping, tous plus beaux les uns que les autres. C'est immense, il faut 5 heures de voiture pour traverser toutes les iles par la grande route, non seulement il y a beaucoup de spots mais en plus on est seul et loin de tout. Vous le constaterez sur les photos. Ensuite, niveau paysages, nous avons été bluffés, c'est magique, encore mieux que ce qu'on imaginait. Pour cette raison, nous avons déjà fait un gros tri dans les photos mais c'est difficile et je me permets d'en mettre beaucoup sur cette page.
Nous avons entrepris l'ascension d'une montagne qui s'appelle le Reinebringen et qui culmine à 448 m. C'est très fréquenté depuis que le chemin, très raide, si si, vraiment très raide, a été aménagé en escalier géant de 448 m de dénivelé ! Vous verrez sur les photos que quand les Norvégiens décident d'aménager et sécuriser un chemin ils ne font pas les choses à moitié.



Les nuages se déchirent...








On ne connait pas ces gens mais la photo est sympa et on n'a pas osé mettre nos enfants sur cette vire...





On a attaqué la descente. Les enfants ont compté les marches : 1691 marches. Quand on voit la taille des marches on se demande un peu comment ils ont fait...




Le village de Reine :

Nous voilà partis à la recherche d'un campement pour la nuit. Nous avons pris une petite route repérée sur la carte qui longeait un fjord. Elle s'est transformée en chemin, desservant un petit hameau au cap (entre les 2 fjords). Nous avons rebroussé chemin pour choisir parmi les différents endroits que nous avions repérés. Nous étions seuls avec les moutons, à plusieurs kilomètres de la route :






Comme il fait beau, on peut vider tout le coffre...
Pêche, baignade et bronzette !



Bon allez, à table !


Pour ce qui est de la faune, nous n'avons pas de photo car nous étions en train de pêcher, mais nous avons vu 2 visons se battre à quelques pas de nous, dans les rochers au bord du fjord.


La vaisselle à l'eau de source :
Voilà, c'était notre belle journée aux Lofoten, inoubliable...
Une règle commence à s'établir concernant notre tente de toit. Quelques soient les prévisions météo, lorsque nous montons notre tente de toit, il pleuvra pendant la nuit, le temps sera mauvais. Comme si la tente avait un besoin irrépressible de prendre une douche et un pouvoir de faire pleuvoir. Il ne devait pas pleuvoir cette nuit. Mais ce n'est pas tout, juste avant de nous coucher, le vent s'est levé et là, dans le haut de la tente, nous avions l'impression que quelqu'un jouait de la caisse claire sans retenue à côté. Difficile de trouver le sommeil. La pluie est arrivée en fin de nuit sans pour autant mettre un terme aux caprices d’Éole. Nous avons donc une fois de plus vécu un lever un peu compliqué, un déménagement de l'annexe (duvets, matelas...) pour pouvoir rapatrier la cuisine trempée à l'intérieur et préparer le petit dej. Puis plier le camp.

Mais ça valait le coup quand même. Le spot était magique.
La pluie a fini par se calmer quand nous pliions, comme pour nous faire un pied de nez : "ça y est, vous avez bien galéré, il peut faire beau maintenant..."
Ça se mérite les Lofoten.
Nous avions prévu de passer une nuit de plus sur les Lofoten, mais les prévisions météo étant encore pire pour le lendemain matin, et de plus en plus froid pour la suite avec risque de neige, nous avons décidé d’accélérer notre visite en parcourant le reste en voiture, s’arrêtant aux points stratégiques. Et puis surtout la fatigue repointait le bout de son nez après 2 nuits très compliquées et nous aspirions à un peu de confort.
Finalement, nous avons bien fait, le soleil n'a pas réussi à percer et le lendemain, il pleuvait à Narvik, première ville sur le continent où nous avons passé la nuit dans un tout petit airbnb.
Il y a de très belles plages aux Lofoten, sable blanc, eau turquoise.

Un peu de gymnastique...


Nous avons visité le musée des vikings :

J'ai essayé de faire une tête de viking béliqueux.

Dernière image des Lofoten...

Notre logement airbnb...enfin, la cabane dans le jardin du logement.
Voilà nos 2 dernières photos de la Norvège et ça tombe bien car ça faisait longtemps qu'on voulait vous les montrer ces charmantes maisons aux toits herbeux présentes partout en Norvège.


La suède
30 Aout
Nous voilà donc partis pour la Suède, traversée de grandes forêts de conifères avec peu de relief après être passés par une zone un peu plus montagneuse et charmante. Nous étions dans la Laponie suédoise, toujours au delà du cercle polaire.

Et pour finir, la cerise sur le gâteau, après avoir vu un élan de près en Norvège, nous avons vu 3 rennes en Suède. D'abord un gros mal (la photo), puis une femelle et son petit dans la forêt :

La suite dans quelques jours...ou demain si nous avons le temps.