
Le 23 octobre nous sommes partis pour Corinthe. Nous avons visité le site archéologique :


Puis l'inévitable canal de Corinthe :


Pour une raison que vous découvrirez plus bas, nous avons du attendre. Nous avons donc visité le canal en long, en large et en travers. Il mesure 8 km. Nous connaissons maintenant tous les ponts qui le traversent et les routes qui le longent. Nous nous sommes même retrouvés sur un chemin qui n'apparait pas sur google map. Nous étions un point dans le néant, pour accéder à un pont piéton que nous voyions de loin. Voici l'endroit incongru que nous avons découvert au bout de ce chemin qui n'existe pas :





Voilà le pont piéton que nous cherchions. Nous avons vite découvert, grâce à tous nos sens, l'odorat en premier, que ce n'était pas qu'un pont piéton...



Nous ne savons pas exactement ce que ces 2 gros tuyaux transportent, mais nos narines s'en souviennent encore.

La plage tout près de notre futur logement :
Pendant cette journée, nous étions tout excités car nous devions retrouver de très chers amis pour partager, durant 3 jours et 2 nuits, une tranche de voyage. Retrouvailles surréalistes, hors de nos habitudes, retrouvailles déracinées ! Parenthèse réconfortante, douce caresse, comme un câlin à son doudou perdu. Quel plaisir de retrouver des visages aimés ! On vous donne surement l'impression d'être partis 10 ans. 2 mois et demi, ça n'y parait pas mais c'est long quand on est loin de ses proches.
Nos compagnons de voyage ont eu du retard et quelques soucis de voiture. Ils n'ont pas pu nous rejoindre au canal de Corinthe comme prévu. Nous les avons retrouvés le soir dans le logement que nous avions loué pour nos deux familles. Comme l'a si bien souligné mon cher ami Jules, les adultes étaient autant excités que les enfants lors de cette première soirée. La journée du lendemain fut fort habilement équilibrée par ses organisateurs, entre visites, plage baignade et pêche...
Je vous présente la famille WITTEK : Emilie et Julien, Elise 14 ans, Manon 12 ans et Tom 8 ans.

Ah oui, on a trouvé un spot à photos. Je vous mets les autres :







La vue de notre maison.

L'inévitable barbecue de la soirée retrouvailles :
Visite du théâtre d'Epidaure :

Pique nique sur la plage, c'est absolument délicieux en Grèce de pouvoir visiter un site antique puis faire quelques kilomètres pour se prélasser sur une belle plage :


Un autre aspect pratique est assez caractéristique de la Grèce : on peut se garer quasiment sur la plage (moins facile l'été je pense) :

Autant faire les difficiles : nous avons choisi une autre plage pour la baignade et la pêche, une des trois plages qui se trouvaient à proximité de notre logement :

Nous y avons pêché une grosse vingtaine de petits poissons délicieux en friture car ils n'ont pas beaucoup d’arêtes. Ils ont ainsi complété les sardines que nous avions achetées pour les griller au barbecue.
Puis nous avons entamé notre dernière journée en compagnie de nos amis. Nous avons visité le site de Mycènes, impressionnant par son age. Nous reculions dans les civilisations pour nous retrouver entre 1500 et 1000 ans avant JC. Changement de style, avec une architecture bien plus austère, pratique, moins artistique et bien moins fine. Seul élément décoratif de cette forteresse : la porte des lionnes.



Bien entendu cette visite précéda l'inévitable pique nique plage :



Regardez, on voit les poissons dans l'eau claire. Les enfants les nourrissent :
C'était la fin de notre parenthèse qui s'est refermée sur cette belle ville de Nauplie et sa majestueuse forteresse. La famille WITTEK a continué son chemin vers Olympe alors que nous poursuivions notre route vers le sud. Comme nous avions un petit peu de temps, nous avons fait une pause plage :



Puis nous avons pris la route pour nous élever à 950 m d'altitude dans les montagnes du Péloponèse et rejoindre un logement airbnb pour une nuit. Nous nous sommes retrouvés dans un logement glauque et déprimant et il faisait froid. Nous étions bien contents d'y rester qu'une seule nuit, à tel point que nous avons décidé de ne pas prendre le petit déjeuner le lendemain matin. De toute façon, il n'y avait pas de table :

Il faisait sombre, il faisait froid et ça sentait le logement d'une mamie qui n'a plus le courage de prendre soin d'elle.

La cuisine

Les 2 fausses chambres séparées par le meuble télé.
On devient peut-être un peu difficile. Toujours est-il qu'on ne s'y sentait pas bien et que le lendemain, à 8h30, nous prenions la route. Nous ne sommes jamais partis aussi tôt.
Pourtant, les paysages étaient plutôt sympatoches :

Le but de ce détour par la montagne était de visiter Sparte et le site archéologique de Mystra le lendemain. Finalement, nous y avons passé peu de temps. Nous avons fait un arrêt petit dej et marché :


Nous avons pu faire le plein de bons légumes locaux.
Voici le site de Mystra, construit par Guillaume 2 à la fin de l'empire byzantin au 13ème siècle, donc assez récent par rapport à tout ce qu'on à pu voir jusqu'à présent en Grèce.



Allez, soyons francs, nous ne l'avons pas visité, nous voulions le voir de loin et de prêt car c'est beau, mais nous avons tellement visité de sites et il y en avait tellement à venir encore qu'il fallait bien faire des choix pour que Le voyage soit vivable pour tout le monde.
Puis Marie a eu la très bonne intuition de ne pas prendre l'autoroute. Nous avons ainsi emprunté une magnifique route de montagne. On se serait presque cru dans les gorges de l'Arly :



Puis nous avons trouvé une plage non loin de notre logement :



Séance de sport sur la plage :

Nous avons trouvé notre maison (airbnb) que nous allions occuper pendant 3 nuits. Attention, ascenseur émotionnel. Nous sommes passés un peu d'un extrême à l'autre :



La vue de la terrasse est à couper le souffle. Les propriétaires habitent en dessous et, j'ai l'impression, vivent en autarcie de leurs produits dont ils nous font profiter tous les jours. En plus du potager, ils ont une montagne d'oliviers dont ils extraient l'huile. Ils nous en ont offert une grande bouteille, l'huile est délicieuse, de celles que tu manges sur un bout de pain et c'est tout. Des œufs frais tous les jours, du raisin, de la marmelade d'orange, des grenades...
Les grecs sont très tactiles et démonstratifs. Ils ont pris nos enfants dans leur bras pour leur dire bonjour en s’exclamant sur leur beauté.
Ils viennent de nous proposer aujourd'hui de passer une nuit supplémentaire gratuitement. Ça, c'est la première fois que ça nous arrive. Je pense que nous allons accepter. D'autant plus qu'elle nous a fait cette proposition alors nous étions en train de chercher en urgence un logement pour le lendemain et nous étions prêts à réserver. Ça s'est joué à quelques minutes.
Bon, avant ça, il s'est passé pas mal de choses, plutôt super sympas, durant ces 2 journées pleines que nous avons passées à l’extrême sud de la Grèce continentale. Ce petit coin de paradis se trouve entre Kalamata et Pylos.
La première journée était destinée à parcourir les plages réputées de cette région. Nous en avons choisi une proche du fort de Méthoni.


Une jetée bordait cette plage et servait d’amarrage à des petits bateaux de pêche qui, par leur aspect, racontaient tout seuls les aventures qu'ils avaient vécues. Ils sont partis en mer sauf un que nous avons pu photographier :






Nous avons pêché de quoi faire une petite friture apéritive. Rien de tel que des petits poissons frits dans l'huile.
Apéro coucher de soleil...

Le lendemain, une journée chargée nous attendait. Nous avions décidé de visiter le fort de Methoni et d'aller sur la plage la plus réputée du coin, au nord de Pylos, qui forme un oméga parfait. Nous étions le 28 octobre, fête nationale de la Grèce qui compte d'ailleurs deux fêtes nationales. Celle là est importante et ils en sont fiers, ils l'appellent le jour du "non", c'est à dire le jour où la Grèce à dit non à une alliance avec Mussolini et Hitler.
Cette visite a été un moment "fort" de notre voyage, peut-être la visite la plus appréciée par la famille en Grèce. Nous y sommes restés presque 2 heures. Cette fortification, datant de 1200 et des poussières, est passée de mains en mains de nombreuses fois alors qu'elle était sensée être imprenable. Nous retiendrons la prise de la forteresse en 1500 par les turcs qui, à la suite de leur victoire, ont formé 2 pyramides avec les têtes de tous les mâles Grecs de Methoni de plus de 12 ans.
Cette visite s'est révélée particulièrement ludique car nous avions le droit d'aller absolument partout, vous le verrez sur les photos. Rien n'est interdit, rien n'est sécurisé, tout est accessible, aux visiteurs d'apprécier les risques. Nous en reparlerons plus bas car c'est très intéressant. Nous avons donc exploré des ruines de remparts, de tunnels, nous sommes entrés dans différentes cavités, tout ça en bord de mer avec des vues magnifiques :




Premier exemple de sécurité à la Grecque : nous sommes sur des remparts, nous pouvons rebrousser chemin où passer sur ces planches qui ne semblent pas très sûres et qui reposent sur des chevrons complétement pourris ou inexistants. En dessous, environ 3 mètres de vide.
Deuxième exemple : tout le long de ces remparts, des trous existent dans le mur, au niveau des pieds, donc complétement accessibles (photo de gauche). Si on y va, on a la vue 10 mètres plus bas (photo de droite). Complétement impensable en France.



























Dernier exemple de sécurité à la grecque, mais ça a été comme ça tout le long de la visite. Il fallait bien serrer le mur pour descendre cet escalier. Bref, ce que je voulais vous partager comme réflexion, c'est que je trouve ça vraiment bien. En France et dans d'autres pays, tout ça serait sécurisé ou interdit, pour des raisons évidentes de responsabilité en cas d'accident. Mais c'est bien dommage. Rendre accessible librement toutes ces ruines parfois dangereuses responsabilise les gens qui doivent faire leurs propres choix, presque comme des adultes.









Bon voilà, on a mis des paquets de photos mais le tri était difficile.
Ensuite, nous avons pris la direction de la plage de Voidokilia en forme d'oméga. Je vous mets deux photos en vue aérienne prise sur internet pour bien voir l'oméga. Mais nous avons aussi pu prendre de la hauteur car la plage est cintrée par 2 collines :













J'ai eu la très mauvaise bonne idée de tenter une traversée en escalade sur la falaise, à un mètre de l'eau. Très ludique car l'idée est de se laisser tomber si ça ne passe plus. Ce que je n'ai évidement pas trainé à faire. Sauf qu'il n'y avait que 50 cm d'eau et qu'il y avait UNE pierre au fond de l'eau, sur laquelle est venue s'écraser mon talon droit. J'ai bien cru que je me l'étais cassé. Tout va bien, la douleur est partie au bout de quelques heures.


En rentrant le soir, nous avons donc cherché en urgence un logement pour le lendemain. Nous avons tardé car nous avions une grosse hésitation sur le trajet pour nos 4 derniers jours en Grèce. Cette hésitation nous a donc permis d'accepter la très généreuse offre de notre hôte de rester une nuit supplémentaire gracieusement.
Petit point kilométrique : nous avons parcouru plus de 14 000 km.
La suite dans "Grèce 3" dans quelques jours.