20 Aout : De bjordal à Sandan
20-22 Aout : Campement à Sandan
22 Aout : Sandan, Valldal, Trollstigen, Andalsnes, Bivouac à Trondheim.
23 Aout : De Trondheim à Statland
23-27 Aout : Statland
Après cette pose salvatrice d'une vingtaine d'heures, nous voilà repartis à l'aventure, tout secs et un peu reposés !
Nous avons continué notre route vers le nord, succession de tunnels et de traversées de fjords en bac ou par des ponts, en découvrant encore et toujours des paysages de toute beauté.
La fenêtre météo se confirmant, nous avons cherché un lieu sympa de bivouac pour 2 nuits, ce qui nous permettrait de passer enfin une journée sans rouler, et profiter !
La recherche de spots pour dormir, les camping caristes le savent, c'est toute une stratégie, qui consiste à savoir s'arrêter au bon moment, c'est à dire à suivre l'adage "le mieux est l’ennemi du bien" pour ne pas finir de nuit à continuer à rouler à la recherche de l'endroit idéal. Mais en Norvège, ce n'est pas vrai. L'essai est assez vite transformé. Après 3 ou 4 petites routes testées à droite et à gauche, on tombe sur des endroits sympas :
Là, par exemple, nous étions au bout d'un chemin d'environ 400 m, donc loin de toute route.
Après un bon repas au grand air et une bonne nuit de repos...
Nous sommes partis pour une petite rando depuis notre campement, au filling, de toutes façons, peu de chemins sont mappés.
Ce qui est bluffant et caractéristique de la Norvège, c'est que tu te promènes dans une forêt de conifères avec des parterres de myrtilles, un peu comme sur le plateau de beauregard, mais à travers les arbres tu vois...
La mer....altitude 0.
Par deux fois, nous avons aperçu de notre campement un aigle sortant de la forêt et survoler le fjord...surréaliste.
Voici les autres photo de notre balade :
Mais quel est cette créature, qui arpente la forêt avec élégance ?
Est-ce un elfe ? ou peut être une fée ?
Un Troll ?
Nous avions repéré une petite source d'eau, on s'est donc enquit de remplir notre douche solaire pour la première fois.
Nous n'avons pas eu beaucoup de soleil et pas assez de temps pour chauffer l'eau qui est restée .....froide !
Il n'y a pas eu beaucoup de volontaires...
Cette journée a, bien entendu, été agrémentée de nombreux moments de pêche, dont voici un petit résumé en images :
Le premier poisson de Samuel se cache parmi cette brochette. Un indice, c'est presque le plus petit !
Ah ben oui, autant faire les choses bien !
On a tout mangé ! c'était délicieux...
Nous ne pouvions pas terminer cette journée clichée Herta sans cela :
Lors de ces moments de pêche, nous ne sommes pas passés très loin de la catastrophe :
Salomé et Samuel se sont trompés, on leur a dit que nous allions faire du camping sauvage, mais eux ils ont voulu faire du piercing sauvage...Allez, on va faire un p'tit peu d'interactivité : je ne vous raconte pas tout de suite. Essayez de trouver. Envoyez moi vos réponses (par sms au 10 42, 35 € + surcout éventuel de votre opérateur) ou par wattsapps. Je vous dirai qui a trouvé.
Puis nous avons repris la route des fjords (ci-dessous le Gerandfjord, un des plus célèbres) :
Direction Trollstigen, la route des Trolls, une des routes les plus célèbres au monde parait-il.
En fait je m'attendais à un paysage complétement différent. Les descriptions trouvées sur internet parlent d'un paysage féérique, tout droit sorti d'un conte, où on s'attend à voir un troll ou un lutin sortir d'un arbre, où de merveilleuses cascades et torrents décorent ce relief escarpé. Je m'attendais donc légitimement à un paysage montagneux de forêts, très arboré, avec de la mousse sur les rochers et des sapins et autres conifères perchés au dessus des cascades.
J'ai été très surpris de découvrir un paysage effectivement sublime mais pas du tout forestier, plutôt alpin comme vous le verrez sur les photos.
Mouais, là aussi, internet décrit cette route comme très difficile, vertigineuse, étroite...etc...Mis à part le fait que cette vue de dessus est magnifique, impressionnante, majestueuse et j'en passe, ça ne vaut pas la route du col de la Croix Fry sillonnée par des Hauts Savoyards au volant.
Allez, on dit au revoir aux Trolls et on se la tchav...
Nous avons continué notre route en direction de Trondheim par les montagnes avec pour objectif de trouver un endroit pour dormir. Le lendemain, nous devions rejoindre Statland où un Airbnb prometteur nous attendait pour 4 nuits !!! En effet,après avoir consulté de nombreuses fois les prévisions météo, nous avions pris la décision de nous soulager d'une nouvelle expérience d'aqua-camping.
Nous n'avons pas dormi dans les montagnes car il faisait trop froid (9°c alors qu'il y avait encore du soleil !). Nous avons rejoint Trondheim. Étant donné que c'est une grande ville, nous n'avons pas fait les difficiles et avons cherché un parking un peu isolé pour passer la nuit. Puis nous sommes tombés sur ce coin, vers 22h00 (photo du lendemain matin). Plutôt sympa comme parking isolé. Çà ne se voit pas mais nous sommes sur une plage de gallets en bordure de rivière. La météo prévoyait une nuit nuageuse. Nous avons eu une très grosse et longue averse (plus d'une heure) qui nous a un peu angoissé par rapport à la rivière. En effet, nous avions peur de nous réveiller avec les roues dans l'eau, ou pire...Cela m'a valu une petite montée d’adrénaline à 3h00 du mat, à essayer d'ouvrir les 43 fermetures-éclaires pour voir à la frontale si l'eau avait monté...Mais tout allait bien.
On a trouvé une astuce pour plier la tente : mettre un Troll sur le toit pour m'aider. Notre véhicule étant haut, certains gestes ne sont pas évidents.
Nous avons continué notre route vers Statland, il nous restait 2h30 de route avant le Grall : une maison et tout son confort, et nous n'allons pas être déçus...Mais avant cela, le sort nous avait encore réservé une surprise déplaisante...J'essayais de vérifier la pression des pneus à la station service où nous étions. Connaissant mal le matériel pour gonfler, j'ai sur-gonflé le pneu (plus de 6 bars !!!) pour entendre un pchitt angoissant quand tu es au fin fond de la Norvège ! Le pneu se dégonflait !!!
La magie de nos nouvelles technologies ont rendu cette nouvelle épreuve sans douleur ! C'est là qu'on est content de vivre au 21ème siècle et qu'on s'en fout des ondes du portable. VITE, recherche sur l'itinéraire un garage, google stp !!! Un garage à 2 min. Mon pneu a supporté le trajet pendant que Marie faisait les courses (quelle organisation ! gain de temps !). Le garagiste, en bon Norvégien, faisait un peu la gueule car il s'est rendu compte qu'il avait peut-être trouvé la cause et qu'il allait être obligé de réparer.
Il a trouvé un clou dans le pneu et a pu nous le réparer en quelques minutes. J'ai rejoint Marie qui n'avait pas fini les courses. Merci Google et Garagiste un peu sympa finalement...
Voilà les photos de la maison que nous avons trouvée sur airbnb pour 85 € la nuit (plus 50 € de ménage). Nous sommes à 2 km du bord de mer :
On a eu quand même un sacré coup de bol de tomber sur cette baraque ! Nous sommes un peu passés d'un extrême à l'autre. En découvrant l'intérieur, nous avons été envahis, Marie et moi, d'une joie profonde et réconfortante. Ca peut paraître exagéré car nous n'avons pas non plus traversé la jungle pendant 1 mois à dos de phacochère, mais quand même, nous achevions un début de voyage bien fourni en émotions, un peu à la dure, dans des conditions parfois difficiles, nous commencions à sentir un peu comme ce même animal qui aurait pu nous aider à traverser la jungle. Et surtout, quand on part pour 3 mois avec ses enfants en road trip sans points de chute, on fait connaissance avec un sentiment inconnu jusqu'alors, pas négatif, mais de l'ordre de la fragilité, du déracinement. Il est lié à la durée du voyage (pas excessive mais en début d'aventure, alors qu'on a sentit rapidement et brutalement les limites de notre système de voyage et qu'on se dit qu'il reste 3 mois et pas mal de pays inconnus à traverser, ca peut paraître longuet quand même). Ce sentiment est donc aussi lié à l'inconnu dans le temps et dans l'espace, ne pas savoir ou on dormira le soir, ne pas connaitre les habitudes du pays, ne pas connaitre le nombre de serials killers en liberté dans le pays, ne pas savoir quand aura lieu la prochaine vraie douche... C'est un sentiment qui est surement familier à bon nombre d'entre vous. Il est très riche et délicat car il navigue sur le fil, c'est à dire qu'il peut basculer du côté mélancolique et déprimant dans certains cas, ou du côté grisant et libérateur dans d'autres moments. C'est un peu un sentiment boarder line. Mais sympa, si si, très sympa.
Alors, instinctivement, ce qui permet d'encrer ce sentiment, de le dompter un peu, c'est de créer des nouveaux rituels, des habitudes, comme la pêche :
2 en 1 : nous pêchons entre autre avec une mitraillette de plumes, c'est à dire 5 plumes (comme des cuillères) donc 5 hameçons. Et là, j'en ai eu 2 sur un lancer. Les maquereaux sont un peu cons en plus d'être très bons.
Nous avons complété cette pêche le lendemain avec 1 autre maquereau et 2 cabillauds que nous avons cuisinés au four :
Samuel a parfois des élans artistiques. Là, il s'essaye au mime.
Le lendemain, samedi 24 Aout, nous sommes partis en exploration dans le coin. Nous avons enfin trouvé un panneau accessible et par beau temps pour commencer notre fil rouge :
Nous avons fini par trouver une rando mappée et fléchée, nous sommes tombés dessus un peu par hasard. J'ai pu ainsi trouver sur internet le site et une carte des chemins balisés.
Là aussi, nous sommes partis de l'altitude 0. Pendant la promenade, nous n'avons rencontré qu'une promeneuse.
Samuel n'a plus de corps...
Et moi, je suis peut-être l'un des serials killers en liberté...
Allez, deuxième devinette : à quel animal appartient cette empreinte ?
Indice : cette empreinte est plutôt grosse, l'animal a la même pointure que Salomé.
Dimanche 25 Aout, après une nuit de pluie non stop, ben....il pleut non stop toute la journée. On est d'autant plus content d'être dans une maison.
FIN...la suite sur la page Norvège 3
Attention : vous pouvez maintenant faire des commentaires sur la page d'accueil du site car nous avons pris un abonnement premium.