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Nous avons continué notre route vers Bucarest. Un échange de maison était finalisé depuis quelques temps. Celui là, nous l'attendions et nous le craignons. Ou plutôt, nous ne savions pas trop à quoi nous attendre tant la maison paraissait surréaliste sur les photos. La communication avec Daniel s'est pourtant très bien passée. C'est une résidence secondaire pour lui, dans la banlieue de Bucarest, à Otopeni, 15 km du centre. Maison de 540 m2 toute neuve avec 4 salles de bain.

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Évidement ce ne sont que des matériaux nobles et haute gamme, du marbre de partout, électroménager dernier cri...Une fois de plus, nous faisons un grand écart en quittant le logement de Félix. Il est évident que chez Félix on se sentait bien et c'était dépaysant. Et nous ne pourrions pas vivre dans une maison comme celle de Daniel. Mais quel plaisir de passer 4 nuits dans le grand confort ! On fait des kilomètres dans la maison, je fais mon footing dans le jardin. On peut choisir sa salle de bain. Il ne faudra pas oublier d'aller visiter Bucarest quand même.

Je vous fait visiter la maison en vidéo :

Daniel a un peu la folie des grandeurs, hein ? Peut-être est-il de le fils de Ceausescu ? (It's a joke Daniel, we love you !)

Nous en savons un peu plus sur Daniel. Il est chef d'entreprise, passionné de Golf. Il a remporté plusieurs trophées. Il utilise cette maison quand il vient à Bucarest, une ou deux fois par mois. Il y vient pour le travail et pour son fils Victor qui nous a accueilli et qui vit avec sa mère pas très loin d'ici. C'est quand même très étonnant, quand on a de tels moyens, d'inscrire sa maison sur un site d'échange de maisons, plus destiné aux personnes qui souhaitent voyager en faisant des économies. Quoi qu'il en soit, nous n'avons pas rencontré Daniel mais il est très sympa dans les échanges que nous avons et prend régulièrement des nouvelles de nous depuis que nous avons finalisé l'échange.

Donc, après une super nuit, première journée bidouille glandouille. Il était prévu d'aller à Bucarest dès aujourd'hui mais finalement non. Classe, cache cache dans la maison, dans le jardin, rédiger le site, autant d'activités qui ne demandent pas de regarder la montre (sauf la classe...).

Deuxième jour à Bucarest, il fallait bien se décider à quitter notre confort pour aller visiter la ville. Mais cela voulait dire prendre la voiture et se jeter dans cet incroyable flot de véhicules décérébrés qui peuplent la 2X2 voix menant à Bucarest. Imaginez un périphérique d'une grande ville en France, mais  avec des intersections (pas de brettelles de sortie ni de ponts) sans feux ni ronds points. Imaginez maintenant que vous souhaitiez tourner à gauche. Vous vous retrouvez à l’arrêt sur la voix de gauche, les véhicules vous frollant à droite pour vous doubler et en face à gauche, roulant entre 70 et 110 km/h, faisant bouger votre véhicule à chaque passage. Il faut forcer le passage pour traverser, prier et serrer les fesses.

Bucarest est une déception pour nous. Enfin, pas vraiment une déception car nous nous y attendions un peu. Mais, plus que confirmer nos craintes, cette visite a dévoilé de Bucarest d'autres aspects que nous n'attendions pas. Donc, peu d’intérêt à part quelques rues et quartiers intéressants en terme de mélange de styles (avant et après communisme) et le palais du parlement qui impose de facto l'absurdité du régime de Ceausescu.  La vieille ville est un petit ensemble de rues piétonnes remplies de terrasses de restaurants et bars bruyants qui pêchent le gros touriste stupide. Avec nous, d'ailleurs, ils ont attrapé un banc. Sans rentrer dans le détail, nous avons mal mangé pour plus cher que partout ailleurs en Roumanie et avons subi pour la première fois une tentative de roulage dans la farine, plus communément appelé goulash rolled, de la part du serveur qui a refusé notre carte bleue, demandé du cash, présenté un prix faux sur sa tablette sans imprimer de ticket. Mais c'était sans compter sur la hardiesse de Dame Maria, de l'ordre du CIT (Chevaliers de l'Injustice Touristique) et ambassadrice du groupe actif YAM (Y'en a marre). Nous lui avons donc montré que ce n'était pas le bon prix en refaisant l'addition. Surpris mais pas démonté, le serveur a sorti sa dernière carte en imprimant un ticket avec le bon prix (209 Lei au lieu de 249 Lei quand même) mais avec l'inscription indiquant qu'il fallait donner un TIP de 10 %. Nous avons donc été forcés de payer un TIP (première fois en Roumanie qui n'est pas un pays où le TIP est obligatoire comme aux Etats Unis). Ce n'est pas grand chose bien sûr, mais le principe est mauvais. Nous considérerons donc qu'il y a eu match nul.

Voilà l'aspect négatif auquel on ne s'attendait pas : la vie à Bucarest est horriblement stressante. Les rues sont bondées de voitures, de piétons. Le métro est sur-saturé en permanence, les gens se bousculent et ne se respectent pas, ce qui nous donnait juste envie de partir.

Le métro de Bucarest : 4 lignes en tout et pour tout, très peu de stations, donc très espacées. C'est pour ça qu'il y a beaucoup de monde en permanence. Sale, moche, très peu de renseignements et d'indications, on a l'impression que tout a été conçu et tout est entretenu au rabais. Ce n'est pas une critique mais un constat qui explique peut-être cette ambiance désagréable dans le métro.

Et pour finir, nous n'avons pas retrouvé la gentillesse et l'accueil que nous avons tant apprécié chez tous les Roumains que nous avons croisés. L'effet capitale. Nous avions l'impression d'être dans un autre pays.

Je pense qu'il y a beaucoup d'aspects positifs de cette ville que nous n'avons pas vus à cause de notre modèle de visite : visite diurne avec 4 enfants. Il parait que Bucarest est une ville qu'il faut découvrir la nuit, mais je pense que c'est une généralité qu'on peut appliquer à toutes les grandes villes.

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Pour vous donner une idée de l'ambiance métro mais là c'était plutôt fluide et on est dans un couloir récent et propre.

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Je ne sais pas ce qu'il se passe dans la tête de Samuel mais je crois qu'il s'est lancé un défi photos...

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Voilà l'inévitable palais du parlement construit par Ceausescu en 1984 mais ce dernier ne verra pas la fin des travaux car il sera exécuté avant. Les chiffres parlent d'eux mêmes : surface habitable de  350 000 m2. Vous voyez là le petit côté qui mesure 240 m, le grand mesurant 270 m.

Et ça, c'est assez marrant, c'est l'air de jeux qui fait face au parlement, dans un parc (c'est de là que je prends la photo du parlement). On dirait un pied de nez au palais car cette aire de jeux est immense et construite un peu à la manière du parlement, dans la démesure. C'est un carré de fortifications, avec 4 tours desquels descendent 4 toboggans. Sur la photo, vous ne voyez que 1/4 du parc.

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Sinon Bucarest c'est ça. De très grosses artères de circulations au milieu d'un mélange de bâtiments anciens, de bâtiments de l'aire Ceausescu et de bâtiments récents :

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L'arc de triomphe de Bucarest :

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C'est une artère à 2 X 4-5 voies, que nous avons prise à une heure de pointe. Vous ne voyez pas mais à gauche, il y a encore 3 voies dans notre sens. Nous sommes sur une voie transformée en 2 voies, c'est pour que ça fasse un plus bel effet entonnoir au bout. Ils ont le souci du détail quand ils créent des embouteillages les Bucarestois. Oui je sais, ce n'est surement pas mieux à Paris.

D'ailleurs, à ce propos, Bucarest est appelée "la petite Paris". Pas compris. Il faudrait surement y passer plus de temps.

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Samuel progresse...

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Ils se sont trouvés un nouveau hobby que nous adorons Marie et moi : ils font des dessins en utilisant des tutos sur internet. De bon matin, c'est très bien.

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